Les ventes de bois durs de la région Champagne ou à proximité dans l'Yonne viennent de rendre leurs premiers verdicts.
Et on ne peut que constater que c'est la déprime pour le chêne. La vente d'Auxerre, une des premières qui s'est tenue à proximité du bassin champenois, donne la tendance : 67% d'invendus en chêne, 46% en hêtre et une chute des prix sur les lots vendus de plus de 20%.
Cette situation va s'avérer catastrophique pour tous les scieurs qui s'approvisionnent majoritairement à l'aide d'achats en bloc et sur pied. Ils ont surpayé leurs achats à l'automne dernier et vendent aujourd'hui largement à perte. Cette situation va rapidement engloutir les maigres profits accumulés ces dernières années d'abondance.
Des défaillances vont sans aucun doute survenir régulièrement dans les mois qui viennent. Déjà la Scierie Scuri à Piney dans l'Aube a du déposer les armes. C'était pourtant il y a quelques années un fleuron de l'industrie forestière locale.
Et cette chute des cours, amplifiée par le mode de vente traditionnel qui ne correspond plus aux exigences d'une économie moderne, va entrainer pour les propriétaires forestiers une baisse vertigineuse de leurs revenus qui commençaient juste à se redresser après la période de vaches maigres du début des années 2000. Car ce mode de vente spéculatif amplifie les tendances.
Rien de trop grave direz vous si au final le revenu est acceptable en moyenne et que le secteur se développe. Malheureusement, c'est tout l'inverse qui se produit. La filière ne cesse de s'appauvrir car le mode de vente en bloc est extrêmement coûteux : coûts de préparation et d'organisation, nécessité pour les acheteurs de visiter de nombreux lots pour n'en acheter que 10% en moyenne, mobilisation gigantesque de trésorerie et temps d'implication très important des dirigeants des entreprises de sciage.
Ces deux dernières caractéristiques ont aussi un coût indirect comme par exemple celui de la moindre implication des dirigeants dans les activités commerciales aval, la non disponibilité de la trésorerie pour le développement et l'investissement pour améliorer la valeur ajouté des scieries, par exemple.
La solution a ce problème, gangrènant pour la filière bois régionale et nationale, est de promouvoir les systèmes d'approvisionnement par contrat permettant, comme c'est le cas aujourd'hui, d'amortir la chute des cours et de mettre en place des négociations gagnant - gagnant entre vendeurs et acheteurs. C'est ce que pratique la coopérative depuis de nombreuses années dans des régions plus à l'Est comme la Lorraine et la Franche Comté. Fort de son expérience réussie dans ces régions, Forêts & Bois de L'Est met en place depuis 2006 ce type de solutions pour ses adhérents en Champagne Ardenne. Ils sont en train de découvrir les nombreuses vertues de ces techniques de vente adaptée à l'économie du 3è millénaire, échappant à la perversité des systèmes non régulés. Les quelques acheteurs qui ont compris dans la région le gain partagé qu'on pouvait en attendre, se réjouissent eux même de pouvoir alléger leur coût de fonctionnement et de consacrer leur temps à s'adapter à la crise. Ils ont aussi l'esprit plus libre de ne pas avoir à composer avec des achats passés consommés aujourd'hui en décalage total avec les conditions du moment.
Cela suffira-t-il a convaincre les champardennais d'abandonner les méthodes ancestrales ? Rien n'est moins sûr tellement cette culture est ancrée dans ce territoire. Pourtant d'autres régions, non forcément prédisposées à des changements brutaux, se sont lancées dans cette réforme sous l'impulsion de scieurs d'une nouvelle génération. Ils ont découvert le retard pris en parcourant l'Europe et ont ainsi compris les nouveaux enjeux. Un autre élément va s'avérer déterminant, c'est celui de la réforme profonde qu'est en train d'accomplir l'Office National des Forêts qui a également compris toute la pertinence de passer d'un système de vente d'arbres en bloc et sur pied à un système de vente de produits exploités, triés, livrés comme partout ailleurs dans le monde industriel.
Gageons donc que cette période difficile engendrera des effets similaires auprès des industriels du sciage de la région, dont on connait par ailleurs l'excellence du savoir faire.
En attendant, les propriétaires forestiers qui souhaitent rejoindre Forêts & Bois de l'Est et découvrir l'efficacité des systèmes contractuels dans cette période difficile, peuvent s'adresser au bureau de l'agence de Champagne Ardenne de Forêts & Bois de l'Est au 03 25 76 92 86 ou par courriel : agence.troyes@foretsetboisdelest.com.
Même si les anciens adhérents sont, comme on peut le comprendre, prioritaires pour bénéficier des solutions commerciales développées, la coopérative peut encore accueillir de nombreux nouveaux adhérents.
Et on ne peut que constater que c'est la déprime pour le chêne. La vente d'Auxerre, une des premières qui s'est tenue à proximité du bassin champenois, donne la tendance : 67% d'invendus en chêne, 46% en hêtre et une chute des prix sur les lots vendus de plus de 20%.
Cette situation va s'avérer catastrophique pour tous les scieurs qui s'approvisionnent majoritairement à l'aide d'achats en bloc et sur pied. Ils ont surpayé leurs achats à l'automne dernier et vendent aujourd'hui largement à perte. Cette situation va rapidement engloutir les maigres profits accumulés ces dernières années d'abondance.
Des défaillances vont sans aucun doute survenir régulièrement dans les mois qui viennent. Déjà la Scierie Scuri à Piney dans l'Aube a du déposer les armes. C'était pourtant il y a quelques années un fleuron de l'industrie forestière locale.
Et cette chute des cours, amplifiée par le mode de vente traditionnel qui ne correspond plus aux exigences d'une économie moderne, va entrainer pour les propriétaires forestiers une baisse vertigineuse de leurs revenus qui commençaient juste à se redresser après la période de vaches maigres du début des années 2000. Car ce mode de vente spéculatif amplifie les tendances.
Rien de trop grave direz vous si au final le revenu est acceptable en moyenne et que le secteur se développe. Malheureusement, c'est tout l'inverse qui se produit. La filière ne cesse de s'appauvrir car le mode de vente en bloc est extrêmement coûteux : coûts de préparation et d'organisation, nécessité pour les acheteurs de visiter de nombreux lots pour n'en acheter que 10% en moyenne, mobilisation gigantesque de trésorerie et temps d'implication très important des dirigeants des entreprises de sciage.
Ces deux dernières caractéristiques ont aussi un coût indirect comme par exemple celui de la moindre implication des dirigeants dans les activités commerciales aval, la non disponibilité de la trésorerie pour le développement et l'investissement pour améliorer la valeur ajouté des scieries, par exemple.
La solution a ce problème, gangrènant pour la filière bois régionale et nationale, est de promouvoir les systèmes d'approvisionnement par contrat permettant, comme c'est le cas aujourd'hui, d'amortir la chute des cours et de mettre en place des négociations gagnant - gagnant entre vendeurs et acheteurs. C'est ce que pratique la coopérative depuis de nombreuses années dans des régions plus à l'Est comme la Lorraine et la Franche Comté. Fort de son expérience réussie dans ces régions, Forêts & Bois de L'Est met en place depuis 2006 ce type de solutions pour ses adhérents en Champagne Ardenne. Ils sont en train de découvrir les nombreuses vertues de ces techniques de vente adaptée à l'économie du 3è millénaire, échappant à la perversité des systèmes non régulés. Les quelques acheteurs qui ont compris dans la région le gain partagé qu'on pouvait en attendre, se réjouissent eux même de pouvoir alléger leur coût de fonctionnement et de consacrer leur temps à s'adapter à la crise. Ils ont aussi l'esprit plus libre de ne pas avoir à composer avec des achats passés consommés aujourd'hui en décalage total avec les conditions du moment.
Cela suffira-t-il a convaincre les champardennais d'abandonner les méthodes ancestrales ? Rien n'est moins sûr tellement cette culture est ancrée dans ce territoire. Pourtant d'autres régions, non forcément prédisposées à des changements brutaux, se sont lancées dans cette réforme sous l'impulsion de scieurs d'une nouvelle génération. Ils ont découvert le retard pris en parcourant l'Europe et ont ainsi compris les nouveaux enjeux. Un autre élément va s'avérer déterminant, c'est celui de la réforme profonde qu'est en train d'accomplir l'Office National des Forêts qui a également compris toute la pertinence de passer d'un système de vente d'arbres en bloc et sur pied à un système de vente de produits exploités, triés, livrés comme partout ailleurs dans le monde industriel.
Gageons donc que cette période difficile engendrera des effets similaires auprès des industriels du sciage de la région, dont on connait par ailleurs l'excellence du savoir faire.
En attendant, les propriétaires forestiers qui souhaitent rejoindre Forêts & Bois de l'Est et découvrir l'efficacité des systèmes contractuels dans cette période difficile, peuvent s'adresser au bureau de l'agence de Champagne Ardenne de Forêts & Bois de l'Est au 03 25 76 92 86 ou par courriel : agence.troyes@foretsetboisdelest.com.
Même si les anciens adhérents sont, comme on peut le comprendre, prioritaires pour bénéficier des solutions commerciales développées, la coopérative peut encore accueillir de nombreux nouveaux adhérents.
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